Quel potentiel la France doit elle équiper en solaire pour atteindre les objectif de l’accord de Paris ?
Le Bureau européen de l’environnement (BEE) a mené une analyse pour identifier les terres européennes appropriées pour le développement des énergies renouvelables, excluant les réserves naturelles et les zones agricoles à forte valeur ajoutée. En France, l’étude a révélé que seulement 0,3 % du territoire, soit environ 18,9 millions d’hectares, serait nécessaire pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris et installer 101 GW de photovoltaïque d’ici 2040.
Sur le territoire français, 2,22 % des terres sont adaptées pour accueillir des installations photovoltaïques au sol, et 0,24 % pour des systèmes solaires en toiture. Parmi les terrains identifiés, 2,3 % se situent en milieu urbain, 3,2 % dans les petites villes et zones péri-urbaines. Une large majorité de 94,5 % dans les zones rurales.
Le BEE souligne que les autorités de planification devraient prioriser les sites où les réseaux électriques existants peuvent être utilisés ou nécessitent un minimum de travaux d’extension. Cela s’explique en raison de la disponibilité limitée des réseaux dans les zones rurales où se trouve la majorité des terrains appropriés.
Environ 62 % des terres françaises sont des zones agricoles et 13 % des zones naturelles. De plus, 15 % des terres seront mobilisées pour des projets de restauration de la nature dans les années à venir, selon la loi sur la restauration de la nature.
Certaines installations, comme les systèmes photovoltaïques sur les toits, s’intégreront facilement dans ces espaces. D’autres, nécessitant une co-implantation durable avec des activités humaines ou de préservation de la nature, concernent 1,91 % des terrains disponibles.
Le BEE met en garde contre la complexité bureaucratique qui pourrait freiner ces projets. Le succès de la loi sur l’accélération de la production d’énergie renouvelable (APER) dépendra de sa mise en œuvre d’ici le 1er juillet 2026. De plus, une accélération des projets sans consultation approfondie pourrait entraîner une opposition locale croissante, compromettant les objectifs à long terme en matière d’énergies renouvelables. Des procédures de consultation uniformes et significatives, menées par les maires ou référents préfectoraux, seront essentielles pour réaliser ces ambitions.
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